Rouget de Lisle - La Marseillaise





La Libertad guiando al pueblo (Eugene Delacroix)
Allons enfants de la Patrie, 
Le jour de gloire est arrivé! 
 Contre nous de la tyrannie, 
 L'étendard sanglant est levé,(bis) 
 Entendez-vous dans les campagnes, 
 Mugir ces féroces soldats? 
 Ils viennent jusque dans vos bras, 
 Égorger nos fils, nos compagnes! 
 Aux armes, citoyens, 
 Formez vos bataillons, 
 Marchons, marchons! 
 Qu'un sang impur 
 Abreuve nos sillons!
Aux armes, citoyens, 
 Formez vos bataillons, 
 Marchons, marchons! 
 Qu'un sang impur 
 Abreuve nos sillons! 
 Que veut cette horde d'esclaves, 
 De traîtres, de rois conjurés? 
 Pour qui ces ignobles entraves, 
 Ces fers dès longtemps préparés ? (bis) 
 Français ! pour nous, ah ! quel outrage ! 
 Quels transports il doit exciter ! 
 C'est nous qu'on ose méditer 
 De rendre à l'antique esclavage ! 
 Quoi! ces cohortes étrangères ! 
 Feraient la loi dans nos foyers ! 
 Quoi! ces phalanges mercenaires 
 Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis) 
 Grand Dieu! par des mains enchaînées 
 Nos fronts sous le joug se ploieraient ! 
 De vils despotes deviendraient 
 Les maîtres des destinées ! 
 Tremblez, tyrans et vous perfides 
 L'opprobre de tous les partis 
 Tremblez ! vos projets parricides 
 Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis) 
 Tout est soldat pour vous combattre 
 S'ils tombent, nos jeunes héros 
 La France en produit de nouveaux, 
 Contre vous tout prêts à se battre 
 
Français, en guerriers magnanimes, 
 Portez ou retenez vos coups ! 
 Épargnez ces tristes victimes, 
 A regret s'armant contre nous. (bis) 
 Mais le despote sanguinaire, 
 Mais les complices de Bouillé 
 Tous ces tigres qui, sans pitié, 
 Déchirent le sein de leur mère !... 
 Amour sacré de la Patrie, 
 Conduis, soutiens nos bras vengeurs ! 
 Liberté, Liberté chérie, 
 Combats avec tes défenseurs ! (bis) 
 Sous nos drapeaux, que la victoire 
 Accoure à tes mâles accents ! 
 Que tes ennemis expirants 
 Voient ton triomphe et notre gloire ! 
 Nous entrerons dans la carrière 
 Quand nos aînés n'y seront plus, 
 Nous y trouverons leur poussière 
 Et la trace de leurs vertus (bis) 
 Bien moins jaloux de leur survivre 
 Que de partager leur cercueil, 
 Nous aurons le sublime orgueil 
 De les venger ou de les suivre !





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